Christian Voltz
La fourmilière
Lors de mes rares escapades autorisées durant la pandémie de la Covid 19, j’ai continué, comme à mon habitude, à collecter des objets de rebut trouvés dans la rue. Rapidement, m’est venue l’idée d’en faire des maisons. Une maison, deux, dix, cent… Du fait du nombre, l’analogie avec la fourmilière m’a parue évidente : ça grouille, c’est plein de détails, ça fourmille…
Pourtant, contrairement aux fourmis, ici, point de collectif. Chacun est coincé dans sa maison ou dans son véhicule, enfermé dans sa solitude. Seuls les oiseaux restent libres.
Comme toujours, mon travail revêt un caractère ludique, voire enfantin. Pourtant, là un squelette, là une main qui appelle à l’aide, rappellent le caractère tragique de cette étrange période de pandémie.


Der Ameisenhaufen
Während meiner seltenen Eskapaden, die mir während der Covid 19-Pandemie gestattet wurden, setzte ich wie gewohnt das Sammeln von Abfallgegenständen fort, die ich auf der Straße gefunden hatte. Bald kam mir die Idee, daraus Häuser zu bauen. Ein Haus, zwei, zehn, hundert... Aufgrund der großen Anzahl erschien mir die Analogie zum Ameisenhaufen naheliegend: Es wimmelt, es ist voller Details, es wimmelt....
Doch im Gegensatz zu den Ameisen gibt es hier kein Kollektiv. Jeder ist in seinem Haus oder seinem Fahrzeug gefangen und in seiner Einsamkeit eingesperrt. Nur die Vögel bleiben frei.
Wie immer hat meine Arbeit einen spielerischen, ja kindlichen Charakter. Dennoch erinnern hier ein Skelett, dort eine Hand, die um Hilfe ruft, an den tragischen Charakter dieser seltsamen Pandemiezeit.
matériaux de récupération